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THA : les personnels de santé à l’école

 

C’est le Ministre de la Santé Publique du Cameroun André Mama Fouda, accompagné pour l’occasion du Secrétaire d’Etat à la Santé Publique Alim Hayatou qui a ouvert solennellement ce lundi 29 octobre l’atelier de formation des personnels de santé de la sous-région Afrique centrale aux techniques de diagnostic et de lutte contre la THA. Organisée par l’OCEAC (Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale), cette formation s’achève le 10 novembre prochain. Elle vise précisément le renforcement des capacités des agents de santé des 26 foyers actifs reconnus en Afrique centrale. Cette formation rentre dans le cadre des activités de coordination des politiques de santé des pays membres de la Cemac, dévolues à l’OCEAC. 

Pour le Dr Jean Jacques Moka, le Secrétaire Général de l’OCEAC, l’analyse de la situation après la première réunion de coordination de la THA en novembre 2006 à Libreville a révélé un certain nombre de problèmes dans les différents pays, tels que la résurgence de la maladie, des difficultés de prise en charge des malades, une irrégularité dans le suivi des cas, ou encore l’absence d’une surveillance épidémiologique. Le ministre de la Santé publique camerounais voit à travers cet atelier, une initiative louable, car, a-t-il déclaré, en ouvrant les travaux, « notre sous-région est encore l’une des plus endémiques de la THA. Une résurgence due notamment à l’insécurité des populations de certains pays de la sous-région » « Le contrôle est possible, poursuit-il, à condition  que les Etats veuillent y mettre leurs efforts ».

Ainsi, dans le cadre de la stratégie sous-régionale de lutte contre la THA qui s’étend dans la période 2007-2015, il a été retenu pour les pays membres de la Cemac entre autres axes, la mise en place d’un réseau de dépistage passif dans les foyers d’endémie de la THA.  Ceci intègre un volet formation, dont celui de Yaoundé est le premier du genre. Pendant deux semaines, au siège de l’OCEAC principalement, les 26 agents de santé venus des six pays membres de la CEMAC (Tchad, RCA, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale) où l’on compte encore des foyers de résistance vont recevoir des cours pratiques et théoriques sur le vecteur de la maladie, la lutte anti vectorielle, le traitement et le suivi thérapeutique, la surveillance  épidémiologique ou encore le diagnostic clinique. Dès l’année prochaine l’Angola et la RDC rejoindront les rangs.  

Selon le Dr Vincent Ebo’o Menye, Coordonnateur du Programme National de Lutte contre la THA au Cameroun, c’est bien sur le volet diagnostic que des difficultés se font ressentir. «  Ceci s’explique par le fait que sur le terrain, les formations sanitaires ne sont pas assez outillées, et que la maladie ne connaît pas de frontières dans la sous-région. D’où l’importance de parler d’une même voix », précise le Dr Ebo’o Menye. Des formateurs venus de France et de Belgique vont animer l’atelier.  Celui-ci donne le coup d’envoi de la stratégie concrète d’éradication complète de cette maladie d’ici 2015 dans la sous-région Afrique centrale. Mission que s’est assignée l’OCEAC.

 

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