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DEUXIEME REUNION DE COORDINATION DE LA LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE EN AFRIQUE CENTRALE

Brazzaville, Congo, du 07 au 08 octobre 2008

Synthèse de la réunion

Il s’est tenu du 07 au 08 octobre 2008 à la salle de conférence du Bureau Régional de l’OMS la 2ème réunion de coordination de la lutte contre la THA en Afrique centrale.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. le Directeur Général du Ministère de la Santé, des Affaires Sociales et de la famille du Congo, Dr Damase BOBZONGO, représentant madame le Ministre, Emilienne RAOUL qu’accompagnaient deux autres personnalités :

  1. Le Secrétaire Général de l’OCEAC, Dr Jean-Jacques MOKA
  2. Le Directeur des programmes du Bureau Régional de l’OMS, Dr LUSAMBA-DIKASSA P.S., représentant le Directeur régional de l’OMS.

Etaient également présents de nombreux experts dont le conseiller spécial du Président de la République du Congo.

Dans son allocution, le Secrétaire Général de l’OCEAC a rappelé que :

  1. deux années s’étaient écoulés depuis la tenue de la 1ère réunion de coordination de la lutte contre la THA des pays de la CEMAC, dont l’objectif était de déterminer de nouvelles orientations stratégiques de la lutte contre la THA, dans une approche commune,
  2. plus de 80% des cas de THA déclarés dans le monde provenaient de l’Afrique centrale et c’est dans ce contexte que l’OCEAC a mis en place en juin 2007, le programme sous régional d’élimination de la trypanosomiase humaine africaine dans la zone CEMAC avec comme objectif principal l’élimination de la THA dans la sous région d’ici à l’an 2015. Sous la coordination de l’OCEAC, les activités du PSR-THA menées en collaboration avec l’OMS et les autres partenaires se définissent autour de quatre axes stratégiques : le dépistage (actif et passif), traitement et suivi post thérapeutique des malades, la formation des agents de santé, la lutte antivectorielle et le développement de la recherche opérationnelle.

Il a ensuite vivement remercié la PATTEC, les coopérations française, espagnole et belge et l’association d’aide aux lépreux Emmaüs Suisse (ALES) et a terminé son allocution en soulignant qu’une meilleure coordination des activités de lutte contre la THA permettra l’élimination de la THA en Afrique centrale en tant que problème de santé publique.

Le Directeur des programmes du bureau régional de l’OMS dans son allocution a :

  1. remercié les experts des agences des coopérations bilatérales pour leur implication dans le contrôle de la THA en Afrique centrale,
  2. déclaré que la THA constitue une menace pour des millions de personnes en Afrique centrale qui regorge 8 des 13 pays endémiques d’Afrique,
  3. exhorté qu’au cours de cette réunion, les participants doivent mettre à jour les données épidémiologiques de la THA d’Afrique centrale, déterminer les activités à mener et les sources de financement, discuter des mécanismes de coordination, effectuer des échanges francs entre les coordonnateurs et surtout relever des initiatives ayant permis la levée de certaines contraintes
  4. confirmé que l’OMS va poursuivre ses appuis multiformes aux pays endémiques jusqu’à 2015 et a terminé son allocution en souhaitant plein succès aux travaux.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général du Ministère de la santé, des Affaires sociales et de la Famille a

  1. exprimé sa satisfaction quant aux assises de la 2ème réunion de coordination à Brazzaville
  2. rappelé que la lutte contre la THA a connu un grand succès vers les années 1960 et qu’aujourd’hui, la THA apparaît à nouveau comme un problème de santé publique majeur en Afrique centrale. Pour gagner la bataille, les pays doivent être en rang serré et mettre en commun toutes les volontés et les moyens requis.
  3. félicité l’OCEAC,
  4. remercié l’OMS et les différents partenaires pour leurs actions menées en faveur de l’élimination de la maladie du sommeil dans la zone Afrique centrale.

Les objectifs généraux de cette rencontre étaient les suivants :

  1. Faire le point sur la situation épidémiologique de la THA à T. b.gambiense, des activités de lutte et de recherche menées en Afrique centrale depuis la 1ère réunion de coordination de la lutte contre la THA organisée à Libreville en 2006,
  2. Définir les activités de lutte et de surveillance à mener dans les foyers de THA d’Afrique centrale pour l’année  2009
  3. Elaborer des drafts de plan d’action pour chaque pays  et un point commun dans le cadre du PSRTHA de l’OCEAC
  4. Préciser les mécanismes de collaboration et de coordination entre les différents partenaires impliqués dans la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des plans élaborés et la consolidation des résultats déjà acquis

Ont pris part aux travaux :

  1. Les chefs des PNLTHA des 8 pays endémiques d’Afrique centrale
  2. Les représentants de l’OCEAC
  3. Les représentants de l’OMS
  4. Un représentant de la coopération française
  5. Un représentant de la CEEAC
  6. Des représentants de la PATTEC
  7. Un représentant de l’association d’aide aux lépreux Emmaüs Suisse (ALES)
  8. Un représentant de la plateforme THA, DNDI

Les communications ont porté sur :
            -   La mise en œuvre des recommandations de la 1ère réunion de coordination
            -  La situation épidémiologique de la THA dans les pays, la prévalence des foyers et le fonctionnement des PNLTHA
            - Le bilan des activités d’appui aux pays
            - L’importance du suivi thérapeutique dans la lutte contre la THA
            - Le rôle de la PATTEC dans la lutte contre la THA en Afrique centrale
            - La plate forme THA DNDI
- La présentation des plans d’action assortie de budget des huit pays endémiques pour l’année 2009 après des travaux de groupe par niveau d’endémicité
               - Le cadre d’appui des partenaires (OMS, OCEAC, partenaires bilatéraux, etc.) auprès des PNLTHA

A l’issue des deux journées de travail intense dans une atmosphère chaleureuse, les participants à la 2ème réunion de coordination

Reconnaissent :

  1. Une irrégularité dans la réalisation des dépistages actifs
  2. Une faible allocation budgétaire
  3. Une lourdeur administrative dans le déblocage des fonds
  4. Une démotivation des populations des pays de faible endémicité
  5. Une diminution du nombre global des cas
  6. Une augmentation du nombre de cas dépistés dans certains pays, notamment en RDC et en RCA
  7. Le réveil de nouveaux foyers
  8. Une augmentation anormale de nouveaux cas dans la zone péri urbaine de Kinshasa
  9. Une absence de lutte antivectorielle
  10. Une insuffisance de l’implication des Etats dans le financement des activités
  11. Une absence ou une vétusté du matériel technique de travail

Félicitent le gouvernement angolais pour son appui aux activités de lutte contre la THA en Angola

Et formulent les recommandations suivantes :

A l’OMS

    1. L’organisation d’un atelier d’uniformisation et d’harmonisation des données de la THA

A l’OCEAC

    1. Faire un plaidoyer auprès des Etats pour la prise en charge de la THA sur la budgétisation nationale
    2. Poursuivre la formation des personnels de santé d’endémie
    3. Faire un plaidoyer auprès la CEMAC pour la mise à disposition d’un million d’Euros pour lutter contre la THA dans les six pays membres

A l’OCEAC et à l’OMS

    1. Une dotation des centres de santé du matériel technique pour la réalisation des activités de dépistage passif
    2. Appuyer les pays dans la finalisation et la mise en œuvre des plans d’actions 2009
    3. Organiser un cadre de concertation des partenaires de la lutte contre la THA pour la validation des mécanismes de collaboration
    4. Poursuivre l’organisation annuelle des réunions de coordination de la lutte contre la THA de l’Afrique centrale, avec invitations formelles adressées à tous les partenaires de lutte contre la THA des différents pays couverts par le PSRTHA

A TOUS LES PARTENAIRES

    1. Un rééquipement de tous les programmes nationaux
    2. Créer un réseau d’échange des partenaires
    3. Organiser une réunion de concertation des partenaires à l’occasion du 20ème ISCTRC à Accra en 2009

Aux ETATS

    1. Un suivi des procédures de décaissement des fonds
    2. Une réunion des partenaires de la lutte contre la THA dans chacun des pays

Aux PNLTHA

    1. L’utilisation des formulaires de surveillance selon le modèle du programme national de contrôle de la THA de Guinée Equatoriale
    2. Assurer une régularité dans la transmission des rapports périodiques (trimestriels, semestriels) aux partenaires (OMS, OCEAC)

A l’OCEAC et à la CEEAC

    1. faire un plaidoyer auprès des autorités compétentes des pays pour un renforcement institutionnel des PNLTHA avec le slogan d’élimination  de la THA si appui effectif

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